Édition du mardi 26 septembre 2000
Le financement de l'intercommunalité ne doit pas se faire “ aux dépens de la dotation de solidarité urbaine ”, estiment les maires de grandes villes
A l’issue de leur réunion de bureau, qui s’est tenue en fin de semaine dernière, les maires de grandes villes ont estimé qu’ “il n'est pas acceptable que la dotation de solidarité urbaine (DSU) stagne, voire recule. La DSU devrait progresser au même rythme que la dotation globale de fonctionnement (DGF) ”.
Se réjouissant du pourcentage d’évolution de la dotation globale de fonctionnement (+ 3,42 % en 2001 contre +0,8 % en 2000), laquelle représentera plus de 115 milliards de francs en 2001, ils ont regretté qu'au moment où la DGF progresse, la DSU, “ qui exprime l'effort de l'État en faveur des communes les plus démunies, soit du même montant que celui de l'année précédente.”
Ils estiment que le financement de l'intercommunalité ne doit pas se faire “ aux dépens de la dotation de solidarité urbaine ”.
Les maires de grandes villes ont également exprimé leur insatisfaction devant la baisse (-5,4 %) de la dotation de compensation de la taxe professionnelle (DTCP) qui touche tout spécialement les grandes villes et leurs groupements. “Les dotations budgétaires de l'État ne cessent de diminuer depuis des années, tous gouvernements confondus. Cela montre que le système des dotations ne marche pas ”, ont-ils affirmé à l'issue de leur réunion.
Ils ont rappelé, enfin, qu’ils présenteront, le 25 octobre prochain, au cours d'un colloque sur l'autonomie, la spécialisation des impôts et la péréquation des ressources entre les collectivités locales ainsi que leurs propositions pour remédier à cet état de fait et apporter leur contribution à “ une nouvelle étape de la décentralisation ”.
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